L’instrument Miri ou la «French touch» du télescope Webb

La France s’est battue pour que l’engin à 12 milliards de dollars de la Nasa embarque un équipement dont elle a conçu et réalisé une partie clé.

La France n’a pas (beaucoup) d’argent, mais elle a des idées.

De l’imagination même. Combinée à un savant mélange d’opiniâtreté et d’expertise, cela fait merveille dans le domaine du spatial. C’est déjà comme cela que notre pays avait acquis des places de premier plan à bord des missions martiennes de la Nasa, Curiosity, Insight ou Perseverance – pour ne citer qu’elles.

À chaque fois, l’agence spatiale américaine s’est laissé séduire par l’originalité et l’excellence des instruments proposés, faisant de la France un partenaire privilégié de ces projets qui se chiffrent en milliards de dollars, et ce pour un coût de quelques dizaines de millions d’euros «seulement»! L’histoire se répète une nouvelle fois avec le grand télescope spatial James Webb (JWST) dont le lancement est désormais prévu le 24 décembre au plus tôt.

LE TÉLESCOPE WEBB ET L’INSTRUMENT MIRI

MIRI, l’instrument infrarouge moyen qui équipe le télescope Webb (JWST/NASA) a été conçu par un consortium de laboratoires européens et américains. Quatre laboratoires français ont participé à la réalisation de la caméra : le laboratoire Astrophysique Instrumentation Modélisation du CEA (AIM), l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay (IAS), le Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique de l’Observatoire de Paris-PSL (LESIA), et le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM).

L’imageur de MIRI embarque une innovation technique française: une série de coronographes stellaires dont l’objectif est d’atténuer la lumière des étoiles brillantes pour observer leur environnement.


Ce film d’animation retrace la phase de croisière du JWST et montre le fonctionnement des coronographes et du spectrographe qui permettront d’étudier les caractéristiques des exoplanètes géantes, ces planètes qui orbitent autour d’autres étoiles que le Soleil. L’objectif est de mesurer la composition de leur atmosphère et de comprendre les conditions de leur formation.

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