Nouveaux dômes sous le ciel de La Silla

L’observatoire européen de La Silla, au Chili, s’enrichit de nouvelles coupoles : celles du réseau de télescopes BlackGEM, photographiées ici sous la Voie lactée et le Grand Nuage de Magellan.

Trois nouvelles tours ont poussé à l’observatoire de La Silla, dans les Andes chiliennes. À terme, il pourrait y en avoir quinze, chacune équipée de sa coupole.

Les télescopes BLACKGEM
Les télescopes BLACKGEM vus de haut.

Le réseau BlackGEM, photographié ici sous la Voie lactée avant la fin de sa construction, est un trio de télescopes automatisés de 65 cm de diamètre presque entièrement dédiés à la recherche de trous noirs ou d’étoiles à neutrons en train de fusionner.

Ils peuvent fonctionner indépendamment, ou bien de concert, comme un télescope unique de 3,6 m de diamètre.

Les télescopes BLACKGEMLa Silla

Depuis la mise en service des détecteurs d’ondes gravitationnelles Ligo et Virgo, quantité d’astres compacts en train de fusionner ont été détectés.

Les télescopes BLACKGEM – Vue de jour plateau de la Silla

Ces événements produisent des vagues dans l’espace-temps mais aussi, parfois, des sursauts lumineux qui sont une mine d’informations, tant sur la nature exacte des objets en collision que sur le comportement de la matière à haute densité ou la physique microscopique.

Les astronomes cherchent donc à les repérer le plus efficacement possible.

Les téléscopes BLACKGEM sous le ciel de LA SILLA. Crédit photos : ZDENĚK BARDON/ESO

Télescopes à l’affût

Lors d’une fusion d’astres compacts, le flash lumineux se produit toujours après que l’onde gravitationnelle ait atteint la Terre. Les détecteurs comme Ligo et Virgo sont donc utilisés pour mettre en alerte les télescopes optiques. Hélas, les détecteurs d’ondes gravitationnelles ne sont pas capables de déterminer précisément la direction des sources qu’ils détectent. Les télescopes en alerte doivent donc surveiller de vastes zones du ciel pour espérer saisir le flash, parfois très bref, associé à la fusion d’objets compacts. Ils doivent aussi réagir vite, d’où l’intérêt de les automatiser.

De plus en plus de télescopes automatisés dédiés à la recherche de sources lumineuses très brèves se construisent dans le monde. BlackGEM, piloté par l’université Radboud (Pays-Bas), participe à cet effort. Sous l’un des plus beaux ciels du monde.

Filtres
MeerLICHT telescope in the Radboud dome. Photo raymond rutting / de volkskrant
chevron_left
chevron_right