Le pas de tir d’Ariane 6 sous les étoiles

Bientôt achevée à Kourou, une nouvelle zone de lancement accueillera la dernière génération de fusées européennes.

Au centre spatial de Kourou (Guyane), un chantier d’envergure touche à sa fin. Les travaux menés sur une zone de 170 ha au milieu de la forêt permettront d’accueillir demain Ariane 6, la nouvelle génération de lanceurs européens. Un projet adopté pour que l’UE reste compétitive sur le marché spatial mondial en divisant par deux les coûts de chaque lancement. En cours de fabrication, le premier prototype de fusée doit arriver sur place courant mars 2021.

En attendant, une vingtaine d’ouvrages techniques ont déjà été construits (lire « Le Moniteur » du 1er juin 2018). Parmi eux, le bâtiment de pré-assemblage. C’est là que sera montée la base d’Ariane 6. « L’ancienne configuration générait des coûts d’exploitation importants. Il a fallu les réduire pour faire baisser les prix à l’arrivée. Au lieu de passer par deux bâtiments d’assemblage comme pour l’ancienne génération de fusées Ariane 5, le lanceur ne passera plus que par un seul, plus petit et plus facile à climatiser. Il en sortira pré-assemblé et à l’horizontale. Il sera ensuite acheminé par voie routière et guidé par des bandes magnétiques, avant d’être basculé à la verticale sur sa zone de lançage, où son montage sera poursuivi », détaille Frédéric Munos, responsable du chantier de l’ensemble de lancement n° 4 – ou ELA-4, nommé ainsi car c’est le quatrième pas de tir dédié à Ariane développé en Guyane.

chevron_left
chevron_right